C'est le deuxième costume que j'ai créé, celui-ci pour moi, pour ma soirée d'anniversaire déguisée. Je n'ai malheureusement pas pensé à prendre des photos lors de la conception du costume alors je vous donnerai quelques explications.
Ayant fait la surprise de confectionner pour mon mari le costume de Louis le XIVe, il me fallait envisager un costume représentant son épouse, Marie Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne ;
Bon dans l'histoire, cette personne n'a pas vraiment marqué son temps. Elle a passé sa vie à mettre au monde des enfants et s'est peu intéressée aux affaires du royaume, il faut dire que son mari, ne lui a pas laissé beaucoup de place.
Les maitresses du Roy avaient bien plus de pouvoir...
Donc je vais vous raconter un peu l'histoire de ce vêtement.
A l'époque, la mode féminine était souvent dictée par les maîtresses royales. Les dames dépensaient alors sans compter pour leurs toilettes et affichaient leurs richesses sur la garniture de leur jupes faites de brocards, d'or, damas, satin, velours, le tout surchargé de dentelles, passementeries, de pretintailles (découpes d'étoffes qui servaient d'ornement sur les vêtements féminins)
Photo de Marie Thérèse d'Autriche à l'époque de son mariage
La jupe du dessus était relevée légèrement sur le coté pour ainsi découvrir la seconde et se prolongeait par une traîne que l’on appelait " manteau ". cette traîne déterminait le rang d’une femme selon sa longueur..
Ainsi, une duchesse avait une queue à cinq aunes*, une princesse de sang à cinq, une petite fille de roi à sept, une fille de France à neuf et le grand maximum était pour la reine qui voyait sa robe se pourvoir d'une traîne de onze aunes!
* une aune = 1.188 m
Les falbalas (bandes de tissus froncées) firent leur apparition vers 1676 et les déshabillés, au sens de toilettes simples, non habillées vers 1672. Les pièces principales de la toilette féminine se composaient de robes ou jupes accompagnées de corsets.
La jupe de dessus était large et laissait entrevoir d'autres jupes plus étroites que l'on portaient en dessous.
La première portait le nom de "modeste", la seconde était la "friponne" et la dernière se nommait la "secrète". Les deux jupes de dessous étaient faites de tabis (sorte de moire de soie) ou de taffetas, celle du dessus par contre, était faites de velours, satins, soieries et autres moires.
Le corset était une espèce de gaine, emboîtant la poitrine depuis le dessous des seins jusqu’à la dernière côtes s’arrêtant en pointe sur le ventre et fort serré à la taille.
Le décolleté quand à lui se voulait généreux, laissant entrevoir la naissance des seins, les manches étaient courtes et échancrées.
Le soir, les robes se paraient de satins et autre brocard.
Le corps décolleté était serré à l'extrême pour rendre la taille très fine. D'où les malaises et évanouissement répétées des femmes de la cour.
On y rajouté les paniers de chaque côté de la taille, ce qui donnait à la jupe une forme plate devant et dernière et large sur les côtés.
On pu distinguer dans les années 1630 plus de cinquante nuances pour les bas de ces dames. Des couleurs aux noms extravagants telles que : "couleur ventre de biche ", " veuve réjouie ", " trépassé revenu " et autre " baise moi ma mignonne "...
Le XVIIème siècle se vit dépourvus de sous-vêtements. Le caleçon que Catherine de Médicis avait réussi à implanté au sein de sa cour fut vite délaissé, ne prenant quelques importances lors de promenades à cheval.
Une femme de qualité se contentait d'un jupon ou d’une chemise de toile fine, ornée de dentelle d’Alençon.
Avant et après Catherine de Médicis, la femme de grande comme de petite condition se trouva entièrement nue sous ses vêtements, et il fallut attendre trois siècles après le caleçon pour voir apparaître la petite culotte !
Voici les paniers que j'ai fait de façon à être confortables. La dernière image vous montre les paniers de l'époque
On vit les maîtresses de Louis XIV inventer la mode.
Ainsi, madame de Montespan lancera la robe pour femme enceinte. Une robe longue sans ceinture que l'on appelait "l'innocente". (photo à droite)
Les coiffures quand à elles fort sage vers 1660 avec la frisure à la " sévigné " devenaient de véritables œuvres d'art boucles à l'anglaise et des frisures sur le front, allant aux grès des tendances
Elle fut supplantée par l'"Hurluberlu", puis ce fut le tour de la coiffure à la "Fontanges".