Louis XIV est le premier costume que j'ai créé et j'y ai pris beaucoup de plaisir. Je l'ai fait pour mon mari. Il la portait pour ma soirée d'anniversaire.
Le costume se compose, d'une chemise à manches larges se terminant par des poignets de dentelles.
Une cravate à jabots ornée d'un bijou de pierreries se noue autour du coup.
J'ai confectionné une culotte de velours couleur or, mi-courte resserrée sous le genou par un ruban qui s'enfile sur des bas blancs
Et bien sûr les indispensables souliers dorées attachés par des rubans sur le dessus du pied et dotés de talons rouges bien spécifique à Louis XIV. Sous la veste longue fleurie très richement dans le style de toile de "Jouy", une chasuble militaire, attachée par une dixième de boutons dorés.
Par dessus le tout, une large ceinture également dorée est attachée sur le devant.
Un chapeau dit "à la mousquetaire avec plume d'autruche" recouvre la traditionnelle perruque de cheveux longs bouclés
Un fourreau et son épée, un baton de maréchal à pommeau de pierreries, des gants blancs et un petit mouchoir à fine dentelle complétent la tenue.
UN PEU D'HISTOIRE :
La mode masculine
Depuis toujours, les courtisans ont adoptés la mode de leur souverain. On a vu sous Henri III , les hommes se parer de gants et de boucles d'oreilles et François 1er instaurait le port de la barbe.
Mais de tout ces rois, Louis XIV fut le seul à créer sa propre mode et à rallier ses courtisans aux même choix. Allant même jusqu'à créer en 1661 un brevet, permettant à certain privilégiés de porter le justaucorps.
Les fils de Louis XIII ont toujours donné l'exemple, en portant des habits somptueux, Louis XIV voulait sa cour éclatante et les gentilshommes, pour être à la hauteur de leur monarque se ruinaient en rubans, perruques et autres fanfreluches.
Au début du règne de Louis XIV, la rhingrave et le justaucorps était les vêtements favoris des hommes de la cour. La rhingrave se composait d'une petite jupe en forme de petit tonneau rigide sous lequel était fixé un haut de chausse bouffant. En général, elle montait jusqu'à la ceinture et se poursuivait par un pourpoint très court à manches fendues sur les cotés qui s'arrêtaient aux deux tiers des bras. Le tout agrémenté de rubans multicolores de dentelles tissées d’or et ornés de papillons et d’oiseaux d’or qui étaient alors un signe de richesse.
Les chaussures quand à elles disparaissaient bien souvent sous le flot de rubans ce qui obligeait les courtisans à marcher les jambes écartées. Par la suite, le soulier qui, autrefois, était carré très long et surmonté d’un énorme ruban fut remplacé par la botte. Elle était fine et pointue et ornée d’une boucle de pierreries .
Costume de 1660
On complétait la tenue par une perruque lourde et volumineuse.
Vers 1660 la perruque reçut un perfectionnement important : les cheveux furent passés à travers une toile fine ou tressés sur des fils de soie et non plus cousus sur une calotte. Le port de la perruque se généralisa et le commerce d'exportation prit un essor considérable.
Mais Louis XIV, pourvu d'une abondante toison, ne consentit à se plier à cette mode qu'en 1673 ; encore fallut-il lui faire des perruques munies de trous par lesquels il passait les mèches qu'il voulut conserver.
Les barbiers perruquiers, auxquels Louis XIV donna un statut, imposèrent vers 1690, les immenses crinières royales dressées en deux hautes pointes et dont les boucles tombaient sur les épaules.
Elles étaient si lourdes (un kilo environ) qu'on se faisait raser la tête pour les porter. Elles portaient les noms de perruques " à la royale ", " infolio ", " à la brigadière " ou encore pour les militaires, " à la robin ". Il faudra attendre les années 1700 pour voir apparaître les perruques poudrées en blanc.
On recouvrait rarement sa perruque d’un chapeau, de par sa taille extravagante.
La mode était aux petites calottes basses et rondes faites de peaux de castors et ornés de ruban ou de plumes selon les époques. Par la suite, les bords du chapeau se retrousseront des trois cotés, pour créer le Tricorne.
Vers 1670, on abandonna la rhingrave et les flots incommensurable de rubans pour adopter une culotte collante, sérré par une jarretière à double boucle sous le genoux. Avec ce nouveau vêtement, les hommes devinrent aussi coquets que les femmes, attachant énormément d’importance à leurs mollets . Il leur fallait choisir leurs bas, souvent blancs, ils leurs arrivaient de l’assortir au reste de la tenue, ils étaient attachés par la jarretière à boucle et roulés au dessus du genoux. le roi commençant à prendre de l'âge et de l'embonpoint abandonna la rhingrave pour adopter l'uniforme militaire.
Ce fut le triomphe du justaucorps. Ce dernier se composait de deux tuniques ajustées qui se superposaient. Elles étaient toutes deux boutonnées de haut en bas et étaient garnies de deux poches sur le devant. Pendant quelques temps, l’on plaçait par dessus ce justaucorps un baudrier, bien souvent garnis de fleurs de soie, puis il disparut pour laisser place au ceinturon puis au porte épée .
La cravate était de rigueur et se voulait large et faite de dentelle. On complétait le costume par une cape ou un brandebourg dont on enfilait pas les manches. Pour pouvoir sortir, il manquait encore quelques petits détails à la mise du gentilhomme : son mouchoir parfumé au musc, une paire de gants , sa tabatière en nacre ou en ivoire, sa montre , généralement en or sans oublier la canne .
Pendant la guerre de succession d'Espagne, le roi, sous l'influence de madame de Maintenon, se vit contraint de faire des économies et délaissa les artifices du costumes.
On vit alors disparaître broderies, aiguillettes, rubans et autre noeuds d'épaules. La soie fut remplacée par le coton et l'on vit apparaître le chapeau à plumet.
La disparition des aiguillettes devait lancer une nouvelle folie : les boutons. Il arrivait qu’un gentilhomme en porte plus d’une douzaine sur sa tenue, allant jusqu’à les agrémenter de pierreries et les recouvrir de soie....
documentation prise sur le site http://versailles.chez.com
Comme vous pouvez le constater, j'ai pris modèle sur le costume de 1670, en tenant compte pour les chaussures des talons rouge.