J'ai confectionné cette nouvelle tenue, robe à tournure dites "Faux-cul" en représentant plutôt la période de fin du siècle 1888 où la tournure était imposante.
J'ai utilisé le patron que vous pouvez voir à droite et en dessous, auquel j'ai apporté quelques modifications. J'ai approfondi la courbure de la tournure.
Tout d'abord, il y a la jupe C.
Celle-ci est plus étroite devant et à plis à l'arrière pour permettre la mise en place du strapontin ou du coussinet (Faux-cul)
Vous pouvez voir une photo du strapontin.
Par simplicité et pour plus de confort, nous avons utilisé le coussinet D. Il est placé sous la jupe et attaché autour de la taille.
Sur la jupe est fixée une sur-jupe B, faite d'une partie avant "basque" sorte de petit tablier de devant froncé sur les côtés. Sur celui-ci et à l'arrière est placé "la tournure" sorte de jupe relevée et froncée par endroit.
Ensuite, le corsage A très stricte avec un petit col officier, est fixée par une longue rangée de petits boutons, 21 en tout qui sont tous boutonnés jusqu'en haut.
Ce corsage est très cintré et à l'arrière une basque plissée et agrémentée de 2 petits boutons, s'ouvre sur la tournure.
Bien sûr, à l'époque ces portaient un corset.
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Ce modèle représente la tenue que portaient ces dames la journée. Robe strict sans décolleté.
Mais les robes de soirée offraient de bien plus jolies parures et décolletés.
Mais si ces robes étaient très belles garnies de dentelles et de bijoux, elles cachaient des dessous beaucoup moins reluisants.
En effet, les corsets, paniers divers inventés pour que les robes est plus ou moins de tournure, étaient aussi pour les femmes de vrais instruments de torture.
Elles pouvaient à peine respirer, et devaient être dans l'incapacité de se baisser. Imaginez-vous lors d'une grossesse, qui bien sûr devait passer inaperçue.
Les déformations du corps étaient impressionnantes et irréversibles et provoquaient en cas de grossesses de nombreuses fausses-couches.
Bien entendu, nous ne ferons pas subir ce genre de chose à notre mannequin, qui ne portera pas de corset. Le corsage étant déjà baleiné.
Les chaussures qui accompagnaient ces tenues étaient le plus souvent des bottines lassées à talons.
Quant à la coiffure, elle était souvent très recherchée, maintenue par des peignes en bijoux et ornée de plumes. 'aigrette"
Mais en journée, le chapeau était le plus souvent utilisé. Il pouvait être de toutes tailles, de toutes formes. Il était souvent très chargé et imposant.
Dans le cas de notre modèle, je ne lui ai pas fait de chapeau mais accessoirisé avec une ombrelle assortie.